S’engager : Participer à la libération de la France

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Les prémices de la Libération haut ▲

A l'automne 1942, la France libre se renforce militairement pour participer aux premiers combats de la Libération et s'illustrer auprès des Alliés. Le général de Gaulle œuvre ainsi auprès des Anglo-Américains afin de ne pas être écarté des grandes opérations et sauvegarder la souveraineté nationale.

La libération militaire de juin 1944 à septembre 1945 haut ▲

Au printemps 1944, la Résistance voit ses effectifs augmenter. Elle s'organise pour le combat final. Ses troupes sont réunies dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI). Le Conseil national de la Résistance (CNR) définit un plan d'action. À Alger, le Comité français de la Libération nationale (CFLN) devient le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) le 3 juin 1944.

Lors du Débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, la Résistance appuie les opérations alliées. Elle freine la progression de l’ennemi ou sabote ses lignes de communication. Les FFI libèrent le Massif central et le Sud-Ouest. Paris est libérée par l'insurrection déclenchée par les FFI, avec l'aide de la 2e DB du général Leclerc. La 2e DB opère ensuite sa jonction avec la 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny, débarquée en Provence à la mi-août. L'objectif est désormais la libération de l'Alsace-Lorraine. L'armée nouvelle, qui intègre les FFI en son sein encadrés par des officiers d'active, poursuit les combats jusqu'à la victoire de mai 1945 et permet à la France d'être associée aux vainqueurs.

S’engager pour une France nouvelle et le retour d'un Etat de droit haut ▲

Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) s'oppose à une tentative des Alliés d'imposer leur propre gouvernement militaire (l'AMGOT) en France. De Gaulle, chef du GPRF, rétablit l'ordre républicain et nomme des commissaires de la République dans chaque région française. Ils ont au départ beaucoup de pouvoir, mais peu de consignes, ce qui rend cette fonction difficile.

Le Gouvernement provisoire doit conduire un pays encore en guerre durant plusieurs mois, et doit mener l’épuration dans un cadre légal. Dans le Programme du CNR, des cadres de la Résistance avaient formulé le vœu que la République se reconstruise sur des bases nouvelles, plus justes et pour certains égalitaires. Le Gouvernement provisoire participe dans les faits à une rénovation des lois sociales du pays : droit de vote des femmes, mise en place de la Sécurité sociale et des allocations familiales. Des nationalisations sont pratiquées dans différents secteurs économiques, comme dans les mines du Nord de la France.

La législation de Vichy est abolie le 10 septembre 1944. Le 23 septembre 1944, les FFI intègrent l'Armée française. Cette mesure appelée « l'amalgame » est très difficile à mettre en place : les unités FFI se sont parfois constituées en opposition avec l'armée régulière. Dans les villes, des espaces sont entièrement dévastés, les dégâts sont immenses, et il faut tout reconstruire. La Libération ne signifie pas la fin des difficultés et des pénuries pour les Français. En effet, les tickets de rationnement ne disparaîtront que dans le courant de l'année 1949. En France, on dénombre 600 000 morts, dont plus de la moitié sont des civils (350 000), en particulier à cause des bombardements et des déportations.

Après avoir formé une Assemblée constituante, la France doit se doter d’une nouvelle Constitution. En désaccord avec le projet constitutionnel proposé, le général de Gaulle décide de démissionner le 20 janvier 1946. La Constitution de la IVe République est adoptée par référendum le 13 octobre 1946. Aux élections législatives, les Français donnent une large majorité aux formations politiques traditionnels. D’anciens résistants constituent une relève générationnelle en devenant des élus locaux ou nationaux.