A Eysses, Joseph Schivo resserre l’étau autour du collectif des détenus. L’organisation et la préparation minutieuse de plusieurs mois risquent à tout moment d’être réduits à néant. La situation interne est devenue inacceptable pour le collectif, qui décide de saisir la première occasion pour tenter une sortie. Le contexte général pèse également. Le 11 février 1944, une note de la direction de l’administration pénitentiaire adressée aux directeurs de circonscriptions pénitentiaires, institue dans chaque prison des commissions de contrôle franco-allemand pour lutter contre les évasions. Les forces d’occupation contribuent directement à la surveillance des prisons. Pour les détenus, la crainte de la livraison aux autorités allemandes pèse chaque jour davantage. La visite d’un inspecteur général à Eysses le 19 février 1944 va offrir aux détenus l’occasion tant attendue.
Auteurs : comité de rédaction
Sources : Amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses, L’insurrection d’Eysses, éditions sociales, 1974. Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007. Documentation Corinne Jaladieu.