"Police et Patrie"

La réunion fondatrice de Libération-Police se tient en juillet 1942 au magasin « le nouveau-né », rue des Pyramides à Paris. Elle résulte de la volonté des membres du comité directeur de Libération-Nord, dont Henri Ribière, ancien directeur de cabinet de Marx Dormoy, de renforcer la composante policière. Le réseau s’édifie autour du commissaire Pierre Combes, de Roger Priou-Valjean, de Jean Angousset. S’appuyant sur les militants socialistes de la police, le groupe est organisé par Jean Straumann, cheville ouvrière, secrétaire de l’amicale socialiste à la préfecture de police depuis 1936, employé aux services techniques, aidé des brigadiers André Michel de la Défense passive et Joseph Lamboley de la police municipale. Libération-Police devient Police et Patrie en 1943. Grâce à la structuration et au recrutement conduits par Jean Straumann, l’activité associée à celle d’autres fonctionnaires de la Préfecture de Police et des départements limitrophes concerne autant la détection des policiers collaborateurs que la protection des résistants. Plus tard sont mis sur pied les corps francs pour le sabotage. Police et Patrie diffuse, à partir de 1944, un bulletin d’information. Son implantation dans la sûreté nationale, la police municipale, les services techniques, la garde républicaine et les services de la Défense passive lui permet de recueillir des informations de tout premier plan sur les initiatives de l’occupant, informations que Police et Patrie transmet ensuite aux réseaux Cohors-Asturies et Brutus. Son comité exécutif joue un rôle décisif dans le déclenchement de l’insurrection parisienne en août 1944 en s’associant à Honneur de la Police et au Front national de la Police.

Auteurs : Christine Levisse-Touzé et Dominique Veillon

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