"Calvados"

Dans le Calvados, Libération-Nord se constitue entre la fin de l'année 1940 et le début de l'année 1941, sous l'impulsion du socialiste Henri Ribière, alors conseiller de préfecture à Caen. Le mouvement recrute principalement parmi les militants socialistes, tels Maurice Fouque, Alexis Lelièvre, Max Flour, Achille Thouin et les syndicalistes de la CGT ou de la CFTC, comme Camille Bourdais, Armand Huet, Maurice Toutain ou Raymond Simon. Outre la propagande, une grande partie de l'activité de Libération-Nord est tournée vers le renseignement, par l'intermédiaire de son réseau Cohors, dirigé par Alexis Lelièvre, qui prendra son indépendance en juillet 1943 pour devenir Asturies, sous la responsabilité de Pierre Audigé. Contrairement à d'autres départements de l'Ouest, les effectifs de Libération-Nord dans le Calvados resteront très modestes (moins d'une vingtaine de membres), en partie en raison de la trahison des dirigeants d'avant-guerre de la SFIO et de la CGT, comme Ludovic Zoretti, Marie Langlois ou Marceau Degardin, passés dans les rangs de la collaboration au sein du RNP ; ce qui dérouta certainement nombre d'anciens militants qui préférèrent se réfugier dans l'attentisme. Après le départ de Ribière, la direction de Libération-Nord revient à Achille Thouin, assisté de Maurice Fouque qui représente le mouvement au sein du Comité départemental de libération, constitué clandestinement à l'automne 1943. Mais ce dernier est arrêté par la Gestapo en décembre, en même temps que Max Flour. En avril 1944, Alexis Lelièvre et son chef, Pierre Audigé, tombent à leur tour aux mains des Allemands. Dès lors, Libération-Nord semble perdre toute existence réelle dans le Calvados.

Source(s) :

Jean Quellien, " Libération-Nord " in CD-ROM La Résistance dans le Calvados, AERI, 2004.

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