"Oise"

Dans l'Oise, Libé-Nord est intimement lié à la SFIO. Les principaux dirigeants sont ceux du parti avant-guerre : Jean Biondi, Georges Blin, André Caron, Paulette Courseaux, Marcel Mérigonde, Marcel Philippe. Seuls les responsables militaires successifs, Espérance Maillard et Roland Schmit sont des personnalités nouvelles, non engagées auparavant, à notre connaissance. Libé-Nord travaille en étroite collaboration avec l'OCM dans le Bassin creillois qui, d'ailleurs, récupère certains membres de Libé-Nord quand le mouvement est désorganisé par des arrestations. Celles-ci sont nombreuses durant l'hiver 1943-1944 (André Raffoux, Jean Biondi, Georges Blin, Espérance Maillard) mais, sous l'impulsion de Marcel Mérigonde, délégué à l'information, et de son nouveau responsable militaire, Roland Schmit, Libé-Nord retrouve très vite une certaine vitalité, comme le prouve la place du mouvement dans les organismes départementaux de la Résistance. Libé-Nord participe au Comité départemental de libération dès sa création à la fin de l'année 1943. Le Libérateur de l'Oise, organe du mouvement après la Libération, le rappelle dans son numéro du 4 janvier 1945 : "Lorsque, en décembre 1943, le CDL a tenu ses premières réunions, Libé-Nord et le Front national se sont trouvés unis absolument". Un membre du mouvement, Pierre Chardeaux, est responsable du secteur ouest des FFI et Roland Schmit est membre de l'état-major départemental. Dans les semaines qui précèdent la Libération, au moment du partage des postes, début août, Libé-Nord reçoit le secrétariat général de la préfecture. Quelques jours plus tard, le 23, son représentant au CDL, Roland Schmit, fait cause commune avec le Front national pour s'opposer à la volonté de l'OCM, représentée par Jean Wallon, de constituer un nouveau CDL. Le même jour, Roland Schmit est élu président du CDL, poste qu'il occupe jusqu'à son départ, le 21 septembre. A partir de cette date, Libé-Nord est représenté au CDL par André Crosnier puis par Maurice Segonds. A la veille de la Libération, le mouvement est solidement implanté dans la région de Beauvais, dans les cantons du nord-ouest (Formerie, Songeons), dans ceux d'Attichy et de Ressons-sur-Matz et dans le Bassin creillois. 

Source(s) :

Jean-Pierre Besse, " Libération-Nord ", in CD-ROM La Résistance dans l'Oise, AERI, 2003.

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