La mémoire de la Libération

Le travail de mémoire commence dès la Libération. Des politiques mémorielles actives se mettent rapidement en place et vont évoluer dans les années d'après-guerre : cérémonies d’hommage aux martyrs ou célébrant certaines dates-clés, expositions, plaques commémoratives, choix de noms de rues…

Plan de l'expo

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Les défilés et cérémonies commémoratives haut ▲

Le défilé du 26 août 1944 sur les Champs-Elysées demeure l'un des événements emblématiques de la Libération. Au milieu de la liesse populaire, le général de Gaulle descend les Champs Elysées, accompagné des membres du gouvernement, du CNR, du CPL, des préfets, des officiers généraux... Partout en France, les premiers défilés de la Libération sont spontanés mais ils cèdent rapidement la place à des manifestations organisées. Lors de ces défilés et commémorations, les libérateurs sont mis à l'honneur mais un hommage est également rendu aux victimes des combats de la Libération, aux martyrs de la Résistance et à toutes les victimes de la répression.

Monuments et décorations haut ▲

Dès la Libération, des monuments commémoratifs sont érigés à l'initiative des familles, des municipalités, des amis ou des anciens compagnons de la Résistance. Marquer les villes des noms de résistants, ponctuer le paysage environnant d’une stèle commémorative est un acte symbolique. Dans l’immédiat après-guerre, il s’agit de poser ces résistants en héros, voire en martyrs. On reconstruit l’identité du pays autour de l’idée d’une France unanimement résistante.

Par ailleurs, nombreux sont les résistants décorés après la Libération (ou avant dans le cas de la Croix de la Libération et de la médaille de la Résistance) mais également certaines unités militaires ou encore des collectivités territoiriales ou civiles. Le 16 novembre 1940, à Brazzaville, le général de Gaulle créé l’Ordre de la Libération afin de récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront distinguées dans l'œuvre de la libération de la France et de son Empire. Par la création de cet ordre, le général de Gaulle souhaitait honorer ses premiers compagnons de combat. Début 1943, de nombreux Français étaient entrés dans la lutte contre l’occupant, que ce soit sous l’égide de la France libre ou dans la Résistance intérieure. C’est à ce moment que le général de Gaulle estima devoir instituer la Médaille de la Résistance française pour les récompenser eux aussi de leur engagement dans ce combat libérateur. La Médaille de la Résistance est donc la seconde et seule autre décoration créée, après l'Ordre de la Libération, par le général de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses titulaires, hommes et femmes, sont demeurés en nombre limité, qu’elle ait été attribuée à des personnes de leur vivant ou à titre posthume. Des collectivités territoriales et quelques entités civiles ou militaires en sont également titulaires. Arborée par des célébrités comme par des résistants restés dans l’ombre, la Médaille de la Résistance demeure le symbole d’un combat pour la Liberté. Après ces deux hautes décorations viennent les médailles militaires dont croix de guerre 1939-1945 puis les médailles commémoratives.