"Aux origines du maquis"

Au départ, les initiateurs de la Résistance imaginaient-ils avoir à créer des refuges pour les personnes menacées ou dans l’illégalité ? Selon les termes de l’historien Henri Michel, « Le maquis fut un cadeau que l’occupant fit à la Résistance », puisque c’est à la suite de la Relève et plus tard du Service du Travail Obligatoire (STO) qu’il devint nécessaire de prévoir la mise à l’abri des « réfractaires ». Ainsi, après 8 lois et 11 décrets promulgués par le chef de l’Etat français entre le 4 septembre 1942 et le 26 août 1943, et selon les statistiques allemandes, plus de 600 000 travailleurs français pour près de 850 000 réquisitionnés partirent dans les usines de guerre allemandes jusqu’au 30 septembre 1944.

Certes, tous les réfractaires ne rejoignirent pas les maquis, mais il y avait là une forte source de recrutement pour la Résistance. Il faut cependant souligner que la très grande majorité de ces réfractaires recherchaient un refuge plutôt qu’une base de combat. Ainsi, selon l’historien François Boulet, au printemps 1943, se constituèrent au Vercors 8 camps de 50 hommes.

Auteur(s) : Philippe Huet et Alain Raffin
Source(s) :

François Boulet, Les Alpes françaises 1940-1944 : des montagnes-refuges aux montagnes-maquis, Paris, Les Presses Franciliennes, 2008, pp. 360 et suivantes. 

Alain Guérin, Chronique de la Résistance, Paris, Omnibus, 2010, p. 1057 et suivantes.

Henri Michel, cité par Alain Guérin in Chronique de la Resistance, Paris, éditions Omnibus, 2007, p. 1058. 

Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, n° 49, janvier 1963.

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