"Le rapport des forces en présence sur le Vercors"

L’évaluation du rapport des forces engagées dans le Vercors par les belligérants résulte de la comparaison de l’évolution de leurs capacités de combat respectives.

Au niveau national, dès 1940-1942, à une résistance informelle, qui prendra consistance peu à peu avec la naissance et l’essor des mouvements de Résistance, s’opposent les forces respectives des occupants italiens puis allemands et de l’Etat français de Vichy.

Dès l’invasion de la zone libre par les Allemands en novembre 1942, l’armée d’armistice est dissoute et l’Etat français de Vichy crée la milice en 1943. La population, souvent attentiste compte tenu de ses difficultés à faire face au quotidien, devient progressivement antiallemande.

Sans nécessairement basculer au profit de la Résistance, le rapport des forces incontestablement en faveur de l’occupant et de ses supplétifs, tend à s’effriter, miné par le début des actions ponctuelles de groupes francs progressivement mis en place par la Résistance contre les soldats et l’infrastructure utile à l’occupant.

En 1943, le Service du travail obligatoire (STO) est décrété. Les réfractaires à ce Service gagnent des zones-refuges. Ils constituent la trame de la future résistance armée. Dans le Vercors, des civils et des militaires mettent sur pied la gouvernance de ce qui deviendra le maquis. Les parachutages d’armes, d’agents secrets et de postes radio, vont changer ce maquis en une force combattante, pourvue d’armes légères bien que dépourvue d’armes lourdes.

Une nuance plus subtile existe au sein de la Résistance où ont souvent été signalés les rapports de forces entre les civils et les militaires qui assurent une gouvernance commune sur le massif, qu’il s’agisse d’oppositions entre de fortes personnalités ou de divergences de vues quant aux types d’actions à mener contre l’occupant.

Dans leur confrontation avec la Résistance armée organisée sur le Plateau, la Wehrmacht, la Luftwaffe, la milice et les groupes mobiles de réserve (GMR) appliqueront, souvent avec sauvagerie, la loi du plus fort.

Mais, selon les mots de Jean-Jacques Rousseau, "Le plus fort n’est jamais aussi fort pour être toujours le maître"; le débarquement des Alliés en Provence fera basculer le rapport des forces au préjudice de l’occupant et du gouvernement de Vichy.

Auteur(s) : Guy Giraud et Julien Guillon

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