"Les attentats"

Entre avril 1941 et août 1944, collaborateurs et occupants sont visés par 264 attentats : 27 sous Vichy, 75 sous l'occupation italienne, 16 sous l'occupation allemande. Au début, les attentats prennent la forme de plasticages de permanences politiques (Légion, PPF? LVF...) et de commerces.

Avec l'occupation transalpine, on assiste à une radicalisation de la lutte et le sang coule pour la première fois : 11 permanences politiques, l'Office de placement allemand (OPA) et 22 commerces appartenant à des partisans "de l'ordre nouveau" sont plastiqués, tandis que 11 agressions de collaborateurs et 24 d'occupants font 11 tués et 14 blessés. Les attentats les plus meurtriers ont lieu à Nice : un officier italien tué et deux autres blessés le 27 avril 1943 ; un soldat transalpin tué et trois autres blessés le 8 juillet ; un soldat de la IVa Armata tué et quatre ressortissants italiens blessés le 20 juillet ; deux soldats allemands tués et neuf autres blessés le 25 décembre dans l'explosion d'une bombe au café "Noailles" ; cinq soldats de la Wehrmacht tués et quatre blessés dans l'explosion d'une bombe au cinéma "Malausséna" le 16 janvier 1944 ; deux employés de la Reichsbahn (chemins de fer allemands) abattus le 28 juin.

Plusieurs collaborateurs notables sont abattus par des résistants : le docteur Adolphe Tourtou (adjoint au maire de Nice et secrétaire fédéral du PPF) à Nice le 24 novembre 1943 ; Ernest Dausse (chef du 4e service de la Milice) à Nice le 6 février 1944 ; le docteur Charles Passeron (maire et président de la LFC de Lantosque, cadre du PPF) à Lantosque le 24 juillet ; l'avocat Georges Bensa (auteur des discours de Darnand, cadre de la LFC et du PPF) à Nice le 2 août. L'attentat le plus spectaculaire a lieu à Nice le 28 novembre 1943 : une grenade lancée contre les Miliciens de l'escorte de Darnand, sortant du restaurant légionnaire, fait 5 morts et 6 blessés.

Au total, 142 actions de résistance sont recensées dans le département sous Vichy, 224 (dont 130 armées) sous l'occupation italienne, 344 (dont 274 armées) sous l'occupation allemande, ce qui est inférieur à l'activité des résistants varois : 347, 435 et 692.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci
Source(s) :

La Résistance azuréenne, Editions Serre, 2003.

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