"L'action du CRR"

Raymond Aubrac installe à Marseille des services très nombreux qui siègent à la préfecture des Bouches-du-Rhône. En lien avec les organisations de Résistance et les Comités départementaux de Libération (CDL) des six départements, il met en place les nouveaux pouvoirs, s’emploie à donner un cadre légal à l’épuration, à assurer le ravitaillement d’une population très éprouvée par la guerre, à relancer l’activité agricole et industrielle. Il mobilise également, en concertation avec les services alliés, les ressources disponibles pour l’effort de guerre. 
Le CRR est rapidement confronté à des tensions, avec le GPRF d’une part, avec le courant socialiste de l’autre. Les socialistes estiment que Raymond Aubrac fait la part trop belle au PCF et le gouvernement reproche au CRR des initiatives trop hardies, comme les réquisitions d’entreprises ou la création des Forces républicaines de sécurité (FRS). Le général de Gaulle exprime ses réserves à l’occasion de son voyage à Marseille, le 14 septembre 1944. Ces mises en cause conduisent, en janvier 1945, au rappel à Paris de Raymond Aubrac et à son remplacement par Paul Haag.

Auteur(s) : Robert Mencherini
Source(s) :

Raymond Aubrac, Où la mémoire s’attarde, Paris, Odile Jacob, 1993 ;

Philippe Buton, Jean-Marie Guillon, Les pouvoirs en France à la Libération, Paris, Belin, 1994 ;

Charles-Louis Foulon, Le pouvoir en province à la Libération, Paris, FNSP/A. Colin, 1976 ;

Jean-Marie Guillon, « La libération du Var : Résistance et nouveaux pouvoirs », in Cahiers de l’IHTP, n° 15, juin 1990 ;

Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947). Midi Rouge, ombres et lumières, tome 4, Paris, Syllepse, 2014 ;

Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre, 1939-1945, Sayat, De Borée, 2013.

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