"Faire évader les résistant-e-s emprisonné-e-s"

Faire évader les résistants et résistantes emprisonnés s'impose à tous les réseaux et mouvements. Par  solidarité, bien sûr, mais aussi pour éviter que le groupe tout entier soit mis en danger par des renseignements extorqués sous la torture.  Les évasions, collectives ou individuelles, peuvent être organisées lors de transferts, ce qui suppose un affrontement armé avec l'escorte ou à partir de la prison elle-même comme dans le cas des prisons de Marseille et d'Aix-en-Provence. Connaître les lieux, les cellules où sont emprisonnés les camarades, les horaires les plus propices nécessite des complicités au sein du personnel pénitentiaire. Enfin, les évasions lors d'un séjour à l'hôpital constituent la configuration la plus favorable. Une fois l'évasion réussie, il faut trouver une cache sûre pour permettre au prisonnier ou à la prisonnière, souvent très éprouvé par la détention, de se remettre de ses épreuves et des faux papiers car la clandestinité s'impose. Plus rarement les évasions se déroulent pendant un transfert en train.

 

Auteur(s) : Sylvie Orsoni
Source(s) :

Mencherini Robert, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi Rouge, ombres et lumières, tome 3. Paris, Syllepse, 2011.

 

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