Jusqu’à la Victoire

Pour la France, la libération de Paris est une victoire politique et morale de première grandeur. Fruit de l'action conjuguée de la Résistance intérieure et extérieure, elle a un retentissement international considérable. Mais la libération de la capitale ne signifie pas la fin de la guerre. De nombreux résistants s'engagent dans l'armée régulière pour porter le coup fatal au nazisme. Les combattants franciliens quittent leur région : nombreux sont ceux qui mourront au champ de bataille sur le chemin de Berlin… Les résistants qui se sont engagés dans la nouvelle armée française reconstituée et qui ont poursuivi le combat aux côtés des Alliés, ont permis d'associer la France à la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.
Enfin, Paris joue un rôle de premier plan quelques mois plus tard, au moment du retour des déportés. L'Hôtel Lutetia devient centre de rapatriement après voir été le siège de l'Abwehr sous l'Occupation.  

Auteur(s): Département AERI

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Les FFI d’Ile-de-France dans l’armée régulière haut ▲

Après la libération de Paris, le général de Gaulle, chef du GPRF, inquiet de l'existence de multiples bandes armées incontrôlées sur le territoire national et soucieux de rétablir l'ordre républicain, faisait paraître, le 28 août, un décret ordonnant la dissolution de toutes les unités FFI constituées pour les combats clandestins et offrait aux volontaires désireux de poursuivre les combats jusqu'à la victoire de prendre un engagement dans les unités régulières de la nouvelle armée française. Il ajoutait que les compétences exercées dans la Résistance par les commandants des FFI étaient désormais du ressort des généraux commandant les Régions militaires. La suppression des FFI devait provoquer parmi les patriotes une certaine confusion, ranimer certaines querelles entre FFI à majorité gaulliste sur le terrain, il devait s'écouler bien des semaines.

Source(s) :

Extraits de Rémy Desquesnes, Les poches de résistance allemandes sur le littoral français août 1944-mai 1945, Editions Ouest-France, 2011, page 43.

La Victoire haut ▲

Le 7 mai 1945, à 2 h 41, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) abritant le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov. Il s'agit d'un acte purement militaire (Act of Military Surrender), qui enjoignait aux troupes allemandes de cesser le combat le 8 mai à 23 heures 01, heure d'Europe centrale, et d'obéir aux ordres qui leur seraient donnés.

La cérémonie de Berlin, exigée par Staline et le Haut commandement soviétique s'est déroulée dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, au Quartier général du maréchal Joukov. Le général Eisenhower avait tout d'abord envisagé d'y assister en tant que commandant suprême du Corps expéditionnaire allié en Europe, mais l'Union soviétique étant représentée à cette cérémonie par le maréchal Joukov, un officier de grade inférieur au sien, il décida de s'y faire représenter par son adjoint, le maréchal de l'Air Tedder. La cérémonie de Berlin a commencé après 23 heures le 8 mai et s'est achevée le 9 mai vers 0 heure 45.

Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut-Commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 01, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h 01, heure de Moscou. 

L'acte définitif de la capitulation de l'Allemagne nazie a été signé :
- le maréchal KEITEL, au nom du Haut-Commandement allemand ;
- l'amiral VON FRIEDEBURG, commandant en chef de la Marine allemande ;
- le général STUMPF, représentant le commandant en chef de l'Armée de l'air allemande ;
- le maréchal JOUKOV, au nom du Haut commandement de l'Armée rouge ;
- le maréchal de l'Air TEDDER, au nom du Commandant suprême du Corps expéditionnaire allié en Europe.

et comme témoins :
- le général de LATTRE DE TASSIGNY, commandant en chef de la 1ère Armée française ;
- le général SPAATZ, commandant de l'United States Strategic Air Force.

Le 8 mai 1945, à 15h00, les cloches de toutes les églises sonnent officiellement la fin de la Seconde Guerre mondiale tandis que le général de Gaulle en fait l'annonce radiophonique. La population laisse éclater sa joie. Le 8 mai après-midi et le 9 mai sont déclarés exceptionnellement fériés. La foule envahit les rues, entonnant la Marseillaise et des chants patriotiques.

Auteur(s) : Département AERI