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"Internement : les prisons"
Nous distinguerons les prisons de transit, en attendant le départ vers la déportation, les prisons pénitentiaires, dans lesquelles un individu faiblement condamné est libéré quand sa peine est achevée, tandis que d’autres y croupissent longuement ou sont transférés dans un établissement similaire, avant d’être exécutés.
Dans les premières années de guerre, des « politiques » de la Drôme ont été incarcérés à la centrale d’Eysses ou dans diverses autres prisons, comme celles de Sisteron dans les Basses-Alpes, de Saint-Paul-d’Eyjeaux en Haute-Vienne ou à la prison Saint-Paul à Lyon.
Les gens arrêtés ou raflés par la suite sont d’abord conduits dans les prisons les plus proches, Valence, Montélimar, etc., puis transférés dans des prisons centrales. La plupart des non-Juifs sont emmenés à Lyon, à la prison Montluc de sinistre mémoire (sauf quelques-uns à la prison Saint-Paul). Les seules exceptions à ce passage à Montluc sont les gens du sud de la Drôme qui transitent par Avignon ou Marseille et quelques autres, dont les sept infirmières de la grotte de la Luire, dans le Vercors, d’abord envoyées à Grenoble.
Ensuite, ces hommes et femmes sont rassemblés, en attente du départ, dans des camps de regroupement en vue de leur déportation : Drancy pour les Juifs, le fort de Romainville pour quelques femmes, Royallieu à Compiègne pour les plus nombreux, Résistants ou otages. Exceptionnellement, des départs vers la déportation se font depuis d’autres lieux, avec un transbordement direct dans une gare, en particulier à Paris ou à Lyon-Perrache.
En 1944, l’évacuation de nombreux détenus du nord de la France, la destruction de prisons par les bombardements et les combats provoquent un engorgement qui entraîne des transferts, la réouverture d’anciennes prisons, l’entassement, la dégradation des conditions de détention, d’où la multiplication des évasions et des mutineries.
Internment and Prisons
We distinguish transit prisons, where inmates awaited departure to exile, penitentiaries, in which a condemned individual is freed when his sentence is up, from others, where prisoners languish at length, or are transferred to a similar prison before being executed.
In the early years of the war, the "political prisoners" of Drôme were incarcerated at the Central Eysses or various other prisons, such as Sisteron in the Basses-Alpes, Saint-Paul-d'Eyjeaux in Haute-Vienne, or Saint-Paul in Lyon.
People who were arrested or round up thereafter are first taken to the closest prisons, Valence, Montelimar, etc., then transferred to central prisons. Most non-Jews were taken to Lyon, to Montluc prison (with the exception of some being sent to Saint-Paul). The only exceptions to this passage to Montluc are those from Southern Drôme who pass through Avignon or Marseilles and a few others, including seven nurses from Grotte de la Luire in Vercors, and then sent to Grenoble.
Then, these men and women are gathered, awaiting departure, in resettlement camps for deportation: Jews to Drancy, Fort de Romainville for some women, Royallieu Compiegne for the most numerous, either Resistants or prisoners of war. Remarkably, departures for deportation will be from other places, with a direct transfer to a station, especially for Paris or Lyon Perrache.
In 1944, the evacuation of many prisoners in the North, the destruction of prisons from bombing and fighting causes flooding, resulting in transfers, the reopening of old prisons, overcrowding, deteriorating conditions, and hence, the profileration of escapes and riots.
Traduction : Meghan Briggs
AD Rhône, 3808 W 33, déposition d’André Saviard. AD Rhône, 3808 W 325, déposition de Roger Giganti. AD Drôme 1920 W. Archives PCF Drôme, tract hommage 16/10/1991. Thèse A. Chaffel, page 26. SHGN


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La Drôme, géographie physique
Esquisse de découpage régional de la Drôme
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Carte des transports en 1939
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Densité de la population de la Drôme en 1939
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Les caches des armes et du matériel militaire
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Carte simplifiée de la bataille de Montélimar du 21 au 24 août 1944
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