"Industrie et agriculture"

Après la Libération, les pénuries et destructions qui ont affecté la région depuis 1940 pèsent toujours sur les activités industrielles et agricoles. Elles pâtissent fortement, en règle générale, des carences en énergie et matériaux divers. Mais les conséquences ne sont pas uniformes dans tous les secteurs.

Il existe une grande hétérogénéité entre les branches et les productions industrielles. Certaines, et non des moindres, sont très dépendantes du trafic portuaire. C’est évidemment le cas de la construction et de la réparation navales. L’évolution des transports maritimes a également des effets décisifs sur des industries qualifiées généralement de « traditionnelles » comme les industries chimiques ou alimentaires, dont les matières premières proviennent d’Outre-Mer.

Mais d’autres branches, moins dépendantes des importations, sont moins éprouvées. L’activité de certaines d’entre elles est très liée à des décisions des autorités. C’est le cas des entreprises de Marseille réquisitionnées par le commissaire de la République. Et parmi elles, des établissements des Aciéries du Nord (ADN) qui réparent les locomotives pour le compte de la SNCF.

Les productions agricoles subissent aussi de manière différenciée les effets des pénuries. Si, dans l’ensemble, elles sont pénalisées, certaines d’entre elles font exception. C’est le cas de la riziculture qui prend alors son essor en Camargue, alors que la production globale de céréales demeure stagnante.

Sauf exception, l’industrie et l’agriculture ne retrouvent un niveau satisfaisant qu’au terme de plusieurs années de reconstruction. Il faut noter que la Seconde Guerre mondiale accélère le déclin de branches très liées au trafic portuaire, comme les industries des corps gras ou du sucre.

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