"Ravanel constitue son groupe de diffusion de journaux clandestins"



L’adhésion de Serge Ravanel au groupe chrétien d’action sociale est le point de départ de nombreux contacts avec d’autres résistants et marque en fait son entrée effective dans la Résistance.

Au mois de septembre, il a définitivement abandonné le groupe de Georges Oudard et passe de plus en plus de temps au sein du groupe d’action sociale où il découvre malencontreusement, au gré de furtives allées-venues, un feuillet de Résistance intitulé Vérité… C’est ainsi qu'il se voit confier la diffusion dudit journal puis, dans un second temps, celle de Franc-Tireur. « C’est comme ça que mon activité militante a commencé. Par des distributions de journaux avec tout le mystère qui entourait les journaux : ils paraissaient, mais on ne savait pas du tout qui était derrière, c’était clandestin et nous étions en admiration devant ces journaux. Et ça a commencé avec Franc-Tireur… À partir de là, j’ai développé un groupe de dix à douze personnes autour de la Fac de droit où j’avais un copain… c’était aussi simple que ça. Il m’a introduit sous un faux nom » (1).
C’est en effet en dehors de Polytechnique, en terrain neutre, que Ravanel constitue ses équipes. Son petit groupe composé, au départ, de deux camarades désireux, comme lui, de faire quelque chose, s’étoffe rapidement de nouvelles recrues. Il dirige alors trois groupes de diffusion. Ensemble et en suivant des règles strictes de discipline, nouvelles et improvisées pour tous, ils « écoulent quelques centaines d’exemplaires par semaine ». « Les journaux clandestins sont une des premières armes de la zone Sud » et c’est dans cette rue Constantine à Lyon qu’au fil des mois, la plupart des journaux clandestins qui dérangent certains et rassurent les autres voient le jour (CombatFranc-Tireur, France d’abord, Le Père Duchesne et divers tracts).

Sources : (1) Serge Ravanel interviewé par Yves Blondeau le 9 juin 2006.


                              
                             Ravanel Founds a Distribution Ring for Clandestine Newspapers

When Serge Ravanel joined the Catholic charity group, it was the beginning of the end for his involvement with General Cochet and his other resistant contacts. But it also meant that Ravanel was joining up the Resistance in a new, effective way. In September, he officially broke from Georges Oudard's group and spent more and more time with the Catholic Charity. One day, he discovered a paper for the Resistance called Verité...soon after, he was trusted with the distribution of another paper, the Franc-Tireur.
«That was how my career as a militant began. All this mystery surrounded the paper, and no one knew who was writing it. The paper was undercover and we all admired the men and women who were behind it. And all of this started for me with the Franc-Tireur...As a part of the operation there, I met ten or twelve others like myself through a friend at the Law School...it was as simple as that. He introduced me under a pseudonym» (1).

Outside Polytechnique, on a neutral ground, Ravanel began his own operation. His team had only two others at first, both of whom were friends who wanted to take action as well, but it soon grew. Ravanel quickly had three distribution groups under his command. Following a strict set of rules that they made up as they went along, they «distributed several hundred papers per week ». «The clandestine papers were some of the first in the Free Zone » and from that house on rue Constantine, several others were published, inciting fear in some and hope in many (Combat, Franc-Tireur, France d’abord, Le Père Duchesne et divers tracts).


Traduction : Catherine Lazernitz

Auteur(s) : Emmanuelle Benassi

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