"Une nomination démocratique"



L’état-major national des CFL envisage de désigner comme chef un dénommé Sourys, membre du directoire du MLN pour la région de Toulouse. Or, ses compétences sont très contestées par l’ensemble des responsables militaires régionaux. Charge à Ravanel de démêler la situation. Il arrive à Toulouse le 8 avril 1944. « J’ai trouvé à Toulouse une situation compliquée car on ne pouvait pas y désigner un chef. Alors je suis resté quelques temps sur place et cela s’est transformé en définitif… » (1).
Après avoir rencontré Degon, chef régional du MLN, Serge Ravanel réunit, dès le 8 avril, les différents responsables du MLN afin de résoudre le problème. Aucun des noms proposés ne fait l’unanimité. Face à l’enlisement de la situation, Ravanel, qui refuse de rentrer à Paris sans avoir rempli sa mission, propose de prendre « le titre de commandant des CFL à titre temporaire » (2). « J’ai été choisi à l’unanimité et j’ai donc été le chef de l’ensemble des forces militaires de Toulouse » (3).
Guidé par l’Esprit de Résistance, Serge Ravanel s’est retrouvé une fois de plus dans l’obligation de prendre une décision en « outrepassant, non sans appréhension, les pouvoirs dont il avait été investi ». Toutefois, cette initiative improvisée et précipitée est approuvée par les membres de l’état-major, qu’il rencontre lors d’un bref passage à Paris.
Fort de cette désignation démocratique qui « bénéficie à la fois d’un accord national et d’un accord local, Ravanel regagne Toulouse aux alentours du 10 avril où il s’installe pour un temps indéterminé » (4).

Sources : (1) Serge Ravanel, interview d’Alain Vincent, 18/11/03. (2) Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995. (3) Serge Ravanel, interview d’Alain Vincent, 18/11/03. (4) Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995.



                         A Democratic Nomination

The Chief of Staff of the CFL planned on designating Sourys, a member of the Executive Board for the MLN, as the regional head of the CFL for Toulouse. But the military assembly in Toulouse did not think he was competent enough for the job, so Ravanel was charged with going down from Paris to fix the situation. He arrived in Toulouse on April 8th 1944. «Toulouse was a complicated situation because no one had agreed upon who to elect. So I planned to stay there until a decision was reached... » (1)

After meeting with Degon, the regional chief of the MLN, Serge Ravanel met with the other MLN members on April 8th to come up with a solution. The problem was that no one could unanimously agree on a candidate. Ravanel refused to return to Paris until they had found a solution, so he proposed that he should «become the temporary head of the CFL for Toulouse » (2). «I was elected unanimously and so I became head of the military forces in Toulouse » (3).

Serge Ravanel found himself once again needing to make a decision «that went beyond the powers and skills that he possessed » but his courage and tenacity helped to guide him. Soon, the higher-ups in the CFL approved this decision after meeting with Ravanel briefly in Paris. Buoyed by his new position, «Ravanel returned to Toulouse having negotiated both national and local concerns, and began his new mission on April 10th, not knowing when it would be complete » (4).


Traduction : Catherine Lazernitz

Auteur(s) : Emmanuelle Benassi

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