"Officier de liaison et collaborateur de « M. Jacques »"



Serge Ravanel se présente le 1er septembre 1942 à 09h00 « conformément aux instructions », à la porte d’un appartement près de la rue du Guesclin. Là, il est accueilli par Maurice Cuvillon qui ignore tout de sa venue et lui redonne rendez-vous le surlendemain. A la fois surpris et inquiet par l’absence de son contact, Ravanel s’exécute et se présente, de nouveau, le 3 septembre à la même adresse.
M. Jacques, cette fois-ci présent, le confie à Maurice, son secrétaire général qui, bien que surpris par ce « très jeune homme à l’allure bourgeoise et non résistante portant des cols empesés, des manchettes et des gants, lui donne quand même du travail : des missions d’officier de liaison qui nécessitaient quelqu’un qui ait une bonne allure » (1). On l’envoie en province pour porter des courriers confidentiels à des personnalités (hommes d’affaires, fonctionnaires, responsables de chemins de fer et, en retour parfois, rapporter des messages Il devient en quelque sorte « un collaborateur de la direction du mouvement Libération mais un collaborateur sans grade qui faisait toutes les petites tâches qu’on lui demandait » (2).

Sources : (1) Interview de Ravanel par Christine Lévisse-Touzé (07/11/98). (2) Serge Ravanel, émission de Mireille Dumas, Bas les masques, « Je veux changer de nom » (31/01/96).



                               Liaison Officer and assistant to «M. Jacques»

On September 1st, 1942 at precisely 9 am, Serge Ravanel presented himself at the door of an apartment close to rue du Guesclin «exactly as instructed. » The door opened, revealing Maurice Cuvillion, who told him to come back the day after next, in spite of what Ravanel had been told. Surprised and worried because there had been no sign of M. Jacques, Ravanel nevertheless faithfully returned on September 3rd.

M. Jacques was there this time, and sent him to Maurice, his general secretary. Maurice, though surprised by the «young, well-off man who didn't look like a membert of the Resistance, and who wore tight clothes and gloves, still offered him a job: the position of liaison, a post where a pleasant appearance was necessary» (1). They sent him around the province delivering confidential letters to people important to the Resistance (business men, factory owners, railroad administrators) and often, he would deliver messages back. He became a kind of «liaison for the Libération, but also simply a messenger who did any task that needed doing » (2).


Traduction : Catherine Lazernitz

Auteur(s) : Emmanuelle Benassi

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